Mon dernier roman : Temps de guerre, temps de paix
Voici quelques années, en examinant de vieux recueils de partitions ayant appartenu à son grand-père paternel, ancien prisonnier de guerre, musicien et chef d’Harmonie, mon mari trouva, bien cachée sous la couverture de papier bleu qui recouvrait l’un deux, une enveloppe jaunie et presque en lambeaux, contenant deux lettres datées de 1947, provenant de la zone russe en Allemagne ainsi que la photo d’une jeune femme tenant un enfant dans les bras. Une des deux lettres était adressée au grand-père de mon mari, l’autre à un inconnu prénommé Armand qui d’après le contenu de la lettre était le père de l’enfant sur la photo. Faut-il préciser que nous avons essayé d’en savoir plus ? Mais notre enquête ne nous a pas vraiment permis d’aller au-delà de ce que mon mari savait déjà : son grand-père, ancien prisonnier de guerre en Silésie dans le stalag VIIIA pendant la Deuxième Guerre mondiale, avait gardé des contacts avec des Allemands qu’il avait rencontrés en captivité, dont le directeur des cristalleries et le propriétaire de la ferme où il avait travaillé. Nous n’avons rien découvert à propos d’Armand. Avoir en mains quelques pièces d’un puzzle dont toutes les autres ont disparu a enflammé mon imagination et tout un roman s’est lentement dessiné.
Le livre de Daniel Dellisse « Une guerre en captivité (publié à la Renaissance du livre, avril 2015) a été une grande source d’information concernant les conditions de vie dans les stalags. Les témoignages des trois anciens prisonniers de guerre rapportés par l’auteur de ce livre correspondaient à ce que je pouvais deviner des photos envoyées à son épouse par le grand-père de mon époux, ainsi que tous les sites internet abordant la vie dans les stalags
Sur le site du CAIRN, j'ai découvert la thèse de Fabien Theofilakis, agrégé d’histoire, qui s’est intéressé à la sexualité du prisonnier de guerre (publié dans Vingtième siècle, revue d’Histoire 2008/3(n°99) Presses de SciencePo), permettant de comprendre ces liaisons dangereuses qui se sont nouées entre ceux que l’on avait déclarés ennemis.
La zone russe d’où provient la lettre s’est retrouvée à faire partie de la RDA, état aujourd’hui disparu. Pour approcher le quotidien des Allemands de l’Est, deux ouvrages m’ont beaucoup appris sur le sujet. Tout d’abord celui de Jean-Pierre Hammer, Le vrai visage de la RDA entre la Stasi et l’opposition démocratique (publié aux éditions Septentrion presses universitaires, 2010) et aussi Histoire d’un Allemand de l’Est par Maxim Leo (publié chez Acte Sud, 2010)
Tous les faits racontés relèvent entièrement de la fiction même si quelques anecdotes sont véridiques. Ce livre n’est qu’un roman. (Falisolle, octobre 2016)
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- Ma recherche du temps perdu
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