Le droit au faux départ
Fin juin, les résultats de nos têtes blondes petites et grandes tombent. Bonheur ou déception... on les félicite, on se congratule, on partage sur les réseaux sociaux. Certes, c'est important, de ces résultats scolaires dépend l'avenir de nos enfants. Mais lorsque je lis qu'un enfant de 13 ans s'est suicidé parce qu'il a raté sa première secondaire, je ne peux que m'interroger sur le fait que l'on conditionne nos enfants à réussir, et que l'on dramatise peut-être à outrance l'échec alors que ce dernier a aussi une valeur positive. Apprendre à rebondir au départ d'un échec doit faire aussi partie des apprentissages. Sans le minimiser, il est toutefois important de le relativiser ... certains enfants ont besoin de plus de temps que d'autres pour digérer une matière, pour acquérir la maturité qui leur permettra de trouver leur voie. L'école n'est pas tout, l'intelligence ne consiste pas qu'à obtenir de beaux résultats scolaires et dans toute vie, il y a des hauts et des bas. Je suis fière des résultats et des diplômes de mes enfants mais admire d'autant plus ces résultats qu'ils ont su surmonter les échecs, se relever après la chute, On est à l'école et pas en sport : les enfants ont droit à des faux départs !
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